Description : Icône du livre de Job : Satan veut montrer à Dieu que Job, serviteur fidèle et bénit de Dieu, a une foi intéressée par les bienfaits que Dieu lui donne. Satan détruit toutes les possessions et les enfants de Job, le fait souffrir par des maladies et espère le voir renier Dieu. Job ne renie rien malgré les incitations de ses amis.
Genèse de l’œuvre : Mémoire de licence de théologie de Françoise Burtz, sous la direction du Père Barthélémy.
Dimensions : 104 cm × 77 cm.
Lieu de peinture : Fribourg.
Technique : huile sur bois.
Commentaires issus d’entretien avec l’artiste : Au centre, il y a l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal avec un pied et une main. Le pied, c’est celui de la mère de Job que Françoise Burtz avait peinte dans un essai précédent. La main, c’est celle du rédempteur : le Christ. Au milieu de cet arbre, deux mains s’entrelacent : celles de la Prière et de la Méditation. Pour l’artiste, c’est l’histoire du Salut qui se lit dans ses deux mains.
Les trois amis de Job sont là, qui l’incitent à renier Dieu. L’un d’entre-eux possède une grande oreille car il est à l’écoute de Dieu et de Job. Le mal est présent de plusieurs façons : c’est lui qui joue avec la pomme, il est le serpent sur l’arbre qui parle à l’oreille de Job. Il y a aussi un crocodile et un hippopotame symboles des puissances du Mal.
À droite, Job pleure, se décompose. Job dit « De ma chair, je verrai Dieu », c’est pourquoi Job est peint avec un œil immense dans son corps. Cet œil alimente l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal par son canal lacrymal.
L’artiste indique qu’à partir de ce tableau, s’ouvre pour elle une période de transition entre l’art abstrait et l’art figuratif.
Méditation :
Le jour où les fils de Dieu se rendaient à l’audience du Seigneur, Satan (ce qui veut dire : l’Adversaire) vint aussi avec eux.
Le Seigneur lui dit : « D’où viens-tu ? – J’ai rôdé sur la terre et je l’ai parcourue. »
Le Seigneur reprit : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’a pas son pareil sur la terre : c’est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s’écarte du mal. »
L’Adversaire riposta : « Est-ce que sa crainte de Dieu est désintéressée ? N’as-tu pas élevé une clôture pour le protéger, lui, sa maison et tout ce qu’il possède ? Tu as béni son travail, et ses troupeaux se multiplient dans le pays. Étends seulement la main, et touche à tout ce qu’il possède : je parie qu’il te maudira en plein visage ! »
Le Seigneur dit à l’Adversaire : « Soit ! Tu as pouvoir sur tout ce qu’il possède, mais tu ne porteras pas la main sur lui. » Et l’Adversaire se retira.
Jb 1, 6-12