Description : Dieu crée les animaux.
Date : juillet 2004.
Méditation : L’aigle et l’éléphant à peine créés dirent à Dieu : « Qui es-tu ? ».
– « Je suis toi » répondit la Vie qui était Dieu.
Les autres animaux posèrent la même question et eurent la même réponse.
– « Comment, dirent-ils tous, tu peux être à la fois l’aigle et l’éléphant, le chamois, le tigre, le bison et le kangourou ? »
– « Oui, dit Dieu, et bien plus encore, car le suis la Vie ! »
Dieu les regarda tous, et il vit que c’était bien, que c’était beau et adapté à leur milieu. Il les quitta donc pour se pencher sur un mystère très grave : la création de l’homme, ce qu’il devait faire en dernier !
Mais l’éléphant à la grande mémoire s’avança vers lui : « Te reverrai-je face à face un jour, comme en ce jour où tout est créé ? »
– « Ta mémoire est grande » lui dit Dieu « puisque tu te souviens de ce jour très Saint. Sois béni. Oui tu me reverras, ne t’ai-je pas dit que j’étais toi ? »
Et se tournant vers tous les animaux Il leur dit : « Tout ce qui est né de moi possède la Vie qui demeure et me verra face à face à jamais ».
Alors, l’aigle qui planait haut et contemplait toutes choses de très haut dit : « Dis-nous ton nom, il me semble que si je le connais, je saurai aussi qui je suis ».
– « Je suis le Très-haut » dit Dieu avec tendresse à l’aigle… Et soudain : « Ce message est pour chacun de vous, voici donc mon nom : Je suis toi et moi et je te regarde avec tellement d’amour qu’il ne reste que toi » !
Et Dieu poussa un gros soupir, car il se demandait si en donnant la liberté à l’homme et l’intelligence… l’homme n’en vienne à lui dire : « Qui suis-je ? » et non « Quel est ton nom ? », l’obligeant par là même à se faire homme ? Et il s’appliqua un peu plus à dire l’infini des mondes et de l’univers, si tout cela devait être l’écrin de sa venue…
Françoise Burtz
Technique : gouache, 40 cm × 60 cm.